jeudi 19 novembre 2015

La jument dorée

ou le Testament de Tamerlan
3 octobre 2014, par Raymond Rakower
« Mon fils, si tu veux réussir tes conquêtes, attaque l’ennemi sur plusieurs fronts »
Tamerlan à son fils, sur son lit de mort.

Avertissement
Toute ressemblance des personnages mentionnés dans cette historiette avec des personnes encore vivantes serait le pur fruit du hasard. L’auteur en décline toute responsabilité. Par contre, de nombreux lieux mentionnés existent réellement, notamment la ville de Samarcande, qu’il recommande vivement de visiter : ses trésors historiques en valent la peine !

Première partie : le grain de sable qui fit capoter le Testament de Tamerlan

Tout commença avec le crash d’un Piper Meridian dans les Rockies, les Montagnes Rocheuses.
Pour les lecteurs aimant des textes illustrés, les portraits des victimes étaient impossibles à obtenir, vu l’état de l’épave carbonisée de l’avion, mais des photos de ce type d’avion semblent appropriées (publicité payée, car la société Piper cherche un acquéreur)



L’accident, le grain de sable qui fait rater les meilleurs plans.
Le pilote, un Abu-Dhabien chiite condamné à mort dans son émirat, la stewardess (une adolescente française âgée de 14 ans, qui n’aurait de toute façon pas survécu à ce voyage, pour des raisons évidentes de sécurité) et les quatre passagers furent tués sur-le-coup, car le petit avion avait brutalement plongé contre le pan de la montagne en plein vol. L’enquête détermina par la suite que ce soi-disant accident avait été causé par l’explosion télécommandée d’une petite charge de Semtex placée dans la gaine des tuyaux hydrauliques menant aux moteurs de positionnement des ailerons arrière. L’attentat dénotait un professionnalisme étonnant, des moyens financiers et des complicités étonnantes. Les quatre victimes étaient : un dirigeant de l’IS (non, pas l’Intelligence Service de sa gracieuse Majesté, mais le groupe salafiste à la conquête du Monde), le N° 2 du contre-espionnage iranien, son homologue de la Corée du Nord, et enfin un dirigeant du Qatar.
Les commentateurs du New York Times et du fameux hebdomadaire „Der Spiegel“ émirent l’hypothèse que la CIA était hors de cause, du fait que cet attentat se passait aux États-Unis, en pleine séance de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations unies à New York. Le patron de la Chine ou celui de la Russie eût pu être suspecté d’avoir ordonné cet accident : au début de l’enquête, ils étaient les suspects principaux. Mais un élément détonnait dans cette hypothèse : l’analyse spectrométrique des résidus du Semtex dans l’acier de l’axe de l’hélice semblait indiquer une fabrication d’origine danoise, israélienne ou taiwanaise. Mais cela laissait dans l’incertitude un maillon manquant essentiel pour conclure l’enquête : une taupe avait forcément dû se glisser dans l’organisation de l’IS pour être au courant de ce vol. Une taupe insoupçonnable. Douze ans plus tard, le fin mot de l’histoire émergea, dans les mémoires posthumes de cette taupe. La taupe avait été un émissaire du Commandeur des croyants, le roi Mohammed VI (23e monarque alaouite) : ce dernier était gravement malade, mais cela n’empêchait pas sa rage et sa frustration d’avoir tout simplement été écarté, ignoré, de l’évolution et de l’interprétation de sa religion, dont il était le Commandeur. L’interprétation salafiste était totalement contraire à sa conviction que toutes les spiritualités doivent évoluer pour rester saines. Comme le corps humain ne peut rester toute sa vie sous forme de bébé, le christianisme ne peut pendant des millénaires rester collé au mot-à-mot des évangiles, dont les passages les plus dramatiques sont du copié/collé des Psaumes et des écrits des « petits prophètes », le rabbin ultra-orthodoxe ne peut rester collé au Rambam ni au Baal Shem Tov, le hindou ne peut appliquer le Véda au quotidien, le jaïniste lui, doit par contre croire dans les sept Tattwas et les trois dravyas, le bouddhiste, lui, verra encore le cordon lumineux s’élever du nombril du mourant, comme il est décrit dans le Bardo Thödol. Les yézidis, eux, ont adopté la réforme du Sheikh Adi au XIIe siècle de l’ère commune. Le coran, lui non plus, ne peut être appliqué selon la conception de son auteur, applicable à son époque. Seul l’axolotl a ce droit héréditaire de pédogenèse.
C’était cette taupe marocaine qui, avec l’aide d’un agent corrompu des services secrets de la RPC, avait fait réaliser le sabotage du petit avion qui transportait les comploteurs.

La reprogrammation des cibles des missiles israéliens.
L’accident s’était produit un mois après que le gouvernement israélien eut provoqué une fuite dans la presse, indiquant que les capitaines de ses sous-marins à hydrogène, naviguant dans l’océan indien, avaient reçu l’ordre de reprogrammer les objectifs de leurs missiles vers l’Iran : inutile de viser les laboratoires contenant les centrifugeuses d’enrichissement d’uranium 238 en U 235, beaucoup trop profonds, hors de portée. De plus, un nouveau centre d’enrichissement avait été construit pour y installer la douzaine de centrifugeuses à haute performance, achetés à la Russie. Ils étaient conçus pour atteindre 28 % de concentration en U 235, largement de quoi rendre tout l’est de la Méditerranée inhabitable aux mammifères, grâce aux 3 % d’iode 131 dégagés lors de la fission de l’uranium, et dont l’effet durerait quelques dizaines de siècles.
Les insectes, les arbres, certaines plantes et les bactéries y sont, par contre, totalement insensibles, ne craignant pas le cancer produit par cet iode. Par conséquent, les missiles israéliens étaient désormais autoguidés vers la douzaine des grandes villes iraniennes, programmés pour exploser au-dessus de ces villes et y créer des nuages de déchets hautement toxiques. L’équilibre de la terreur, abandonné à l’effondrement de l’U.R.S.S., en somme : tu me détruis, je te rends la politesse. Ils seraient précédés de missiles de neutralisation des missiles iraniens de défense, en saturant leurs cibles grâce à la dispersion de nuages de petits morceaux de feuilles d’aluminium. Avec un peu de chance, si les vents dominants souffleraient d’ouest en est à ce moment-là, une partie des poussières radioactives iraient contaminer les champs de pavots afghans, la source de revenus des plus grands fournisseurs d’opium du monde. Adieu les commerçants et les utilisateurs d’opium. D’une pierre deux coups, le pauvre peuple iranien et ses gouvernants imprégnés de la sagesse divine (selon eux), et les marchands de drogue s’en iraient voir s’il y a un monde meilleur après la mort, et si une foule de belles jeunes vierges les y attendent.

Le contenu des tablettes des victimes de l’accident.
L’adjoint du shérif qui menait l’enquête sur l’accident était fiancé à une reporter d’une des chaînes principales de télévision américaine payante, la CNBC, spécialisée en informations boursières en continu. Les informations de deux des tablettes emportées par les passagers étaient encore récupérables. Forcément, l’inévitable se produisit, et des copies furent immédiatement réalisées des mémoires compromettantes de ces tablettes par l’adjoint de la reporter : elle semblait le bouder ces derniers temps, et ainsi, il espérait pouvoir regagner ses bonnes grâces. Du coup, les attentats projetés par l’IS furent largement médiatisés. Chacun des attentats avait été prévu d’être réalisé en double par deux équipes indépendantes de docteurs en médecine dûment diplômés, avec de fausses attestations prétendant qu’ils étaient employés par les hôpitaux d’Arabie saoudite. Chaque équipe comprenait quarante médecins, issus d’écoles américaines, scandinaves et allemandes. La plupart étaient des Palestiniens et des Algériens, mais il y avait aussi quelques Égyptiens, d’anciens Frères Musulmans qui terminaient leurs études au moment où les autorités égyptiennes éliminaient cette organisation terroriste arrivée au pouvoir peu auparavant.
Leur objectif était triple : d’une part médiatique, deuxièmement, l’obéissance littérale au commandement du coran originel, auquel les Salafistes ont consacré leurs vies : tuer les infidèles, les tuer de la manière la plus humiliante et la plus cruelle possible, et troisièmement en tuer le plus grand nombre possible. On peut tirer du coran différentes morales, mais celles qui y avaient été incluses à l’origine étaient très claires pour les Salafistes : l’humanité deviendra musulmane, et en suivra les enseignements les plus stricts ; nul autre être humain n’a le droit de vivre.
Les moyens à utiliser consistaient à exploiter les armes les plus efficaces et les plus cruelles possibles, contre lesquelles il n’y avait pas de protection, tout en étant les plus faciles à dissimuler et à transporter : les germes de la peste bubonique et ceux de l’Ébola. De plus, leur coût était dérisoire. Le bacille de la peste bubonique est disponible, tout prêt, déjà conditionné dans des éprouvettes idoines, dans les laboratoires de ceux des pays qui se préparent activement à la troisième guerre mondiale, et le virus Ébola peut être recueilli à très peu de frais et en abondance dans les quelques pays d’Afrique où il sévit. Les cadavres y abondent, et sont à la portée de tous les passants. Il n’y a d’habitude que la moitié des collecteurs qui en meurent. Les autres, ma foi, il allait bien falloir les éliminer, pour ne pas laisser de piste…
L’un des vecteurs de ces deux fléaux serait les préservatifs, imprégnés en surface et à l’intérieur, dans les grandes chaînes de leur fabrication : il suffisait de les imprégner après le traitement de stérilisation. En tuant discrètement les employés habituels et en présentant des candidats munis de tous les diplômes nécessaires, ces derniers se feraient embaucher facilement presque partout.
Les pilules contraceptives orales, le deuxième vecteur, devraient également recevoir une couche de bacilles. De la même façon, le personnel habituel aurait envoyé des courriels de démission en prétextant une urgence incontournable ou le bénéfice d’un héritage important. La vraie urgence incontournable serait bien entendu leur décès « accidentel ».
Le troisième vecteur, qui avait la préférence des comploteurs, était d’en introduire dans les vaccins destinés aux bébés. C’était facile aux États-Unis et en Europe occidentale : des médecins stagiaires saoudiens, ou prétendus tels, se présenteraient en bénévoles, tous frais payés par l’Arabie saoudite, diraient-ils, dans les grands laboratoires occidentaux qui fabriquent les vaccins. Les Instituts Pasteur et Mérieux et leurs équivalents, toujours à court de budget, problème aggravé par l’affolement, la panique de devoir fabriquer de toute urgence des dizaines de millions de vaccins contre l’épidémie d’Ébola qui commençait à sévir un peu partout, les embaucheraient sans difficulté, tout contents de l’aubaine. Car dans leur aveuglement imbécile habituel, la majorité des politiciens n’avaient pas prévu l’inévitable : avec la mondialisation, donc les millions de voyageurs par avion par semaine dans toutes les directions, n’importe quel fléau à forte contagion fait rapidement le tour du monde. La mission « officielle » de ces médecins comploteurs serait de se familiariser avec les appareils de fabrication de vaccins et leur manipulation, pour édifier des laboratoires identiques en Arabie saoudite et dans les Émirats Arabes Unis. Ils apportaient même aux laboratoires qu’ils infiltraient d’amples budgets pour fabriquer des équipements semblables, dont ils disaient qu’après leur étalonnage, ils étaient chargés de les importer dans leur pays. En réalité, compte tenu de leur liberté d’action, ils fabriquaient des dizaines de millions de vaccins RRO (rougeole, rubéole et oreillons) destinés aux bébés, et les introduisaient dans les stocks de ces laboratoires. Le lecteur aura deviné quels genres de bestioles actives complèteraient les RRO. Ces médecins auraient la tâche salafiste la plus sacrée : causer le désespoir et l’humiliation en même temps que la mort à grande échelle, car les bébés contaminés transmettraient ces « cadeaux d’Allah » à toute leur famille : parents, grands-parents, fratries. Et aux médecins appelés d’urgence à leur chevet, ou à ceux des hôpitaux où les bébés seraient transportés.
Le quatrième vecteur de dissémination de ces fléaux dans les pays occidentaux et émergeants, destiné à l’effet médiatique, en Inde, en Amérique latine et en Chine, consisterait en deux paires de deux tubes de laboratoire, en pyrex, scellés, enveloppés de mousse en polyuréthane de façon étanche, faciles à transporter dans les bagages en soutes d’avions, puis dans des attaché-case : chaque paire contiendrait un tube de bacilles de peste, et l’autre du virus d’Ébola. Les deux séparateurs isolants antichoc entre chaque paire de tubes-éprouvettes consisteraient en un composé de soufre et de phosphore qui s’allume dès qu’il entre en contact avec l’oxygène, donc avec l’air. En cas d’inspection du contenu des enveloppes de polyuréthane par des agents de sécurité, leur ouverture déclencherait les deux fléaux.
La Chine, vu l’importance de sa population et l’étendue de son territoire, « bénéficierait » d’une deuxième source de fanatiques volontaires pour participer à l’islamisation fondamentaliste mondiale, donc à la contamination : les Ouïghours du Xinjiang. En effet, le gouvernement chinois a subi le syndrome d’Alexandre le Grand et de Gengis Khan : devenir le maître du monde. Il avait ainsi agrandi le territoire national du Tibet et du Xinjiang. Ce syndrome revient périodiquement dans l’histoire, et saisit régulièrement l’un ou l’autre apprenti dictateur. Des noms viennent immédiatement à l’esprit du lecteur. Bornons-nous à citer deux personnes d’actualité : le tsar Vladimir Ier et le sultan de la Sublime Porte, du nouvel empire ottoman, Recep Tayyip Erdoğan. Il suffit de faire escale au nouvel aéroport d’Istanbul pour s’en convaincre. Au détail pittoresque près que les commerçants dans la section duty free n’acceptent que les U.S. $ en guise de paiement.
Pour revenir au plaisir de l’œil de voir des images, en mentionnant les Ouïghours et l’islam, voici l’alphabet très sympathique de ce peuple dont la langue appartient au groupe des langues turques, et qui était à l’origine dérivée du sodgien. Il est bien dommage que cette charmante écriture ait été plusieurs fois remplacée. Son dernier idéogramme, le « w », est une bicyclette à tandem, le Welicipit, ce qui est tout-à-fait remarquable pour cet alphabet antique.
Cette illustration est libre de droits, mais soumise à l’obligation de mentionner l’auteur Waris Abdukerim Janbaz et la source, http://en.wikipedia.org/wiki/Uyghur_alphabets et de faire suivre cette obligation, ce qu’on appelle CC BY-SA en termes d’édition.
Comparative current alphabets: Arabic-Script Uyghur, Latin-Script Uyghur;
Uyghur Ereb Yëziqi, Uyghur Latin Yëziqi sëlishturma ëlipbesi.

Nom de code de l’opération Coran originel dans le Monde ou la mort.
L’opération était intitulée « le Testament de Tamerlan ». Les identités de la dizaine de complices qui était en place au Centre International de la Croix-Rouge à Genève, prêts à œuvrer pour la Cause, était mentionnées : ces complices seraient chargés d’introduire de petites enveloppes biodégradables contenant de l’épais papier buvard, imprégné des bacilles de la peste bubonique, et d’en placer une dans chacune des quelques dizaines de milliers de boites de lait en poudre destinées à être distribués gratuitement dans les régions africaines où règne une famine endémique. Inutile de préciser que ces boites sont confisquées au passage par le maire de chaque ville et village africain et revendues sur les marchés locaux, malgré l’inscription en grand « Interdit à la vente, don de la Croix-Rouge ». Chacun de ces complices était coincé par des documents compromettants sur sa vie privée et par des bordereaux de transferts de sommes d’argent importantes sur son compte dans des banques offshore. Eux non plus ne survivraient pas à l’opération !

Le sort des exécutants de l’opération.
Le fichier de dossiers le plus difficile à ouvrir, car muni d’un virus informatique cette fois, qui le détruisait dès la tentative d’ouverture, fut finalement récupéré tant bien que mal. Il donnait le nom d’une organisation terroriste mineure, qui en fait était chargée de « tuer à la russe » (avec une capsule de plutonium tirée par un pistolet muni d’un silencieux) tous les membres survivants de l’organisation et de ses agents. C’était un peu l’équivalent de la police des polices, les assassins des assassins, afin de ne pas laisser de piste. Ces derniers étaient sélectionnés avec le plus grand soin, et devaient avoir tranché les gorges d’au moins cent bébés non musulmans, âgés de moins d’un mois. La présence ce leurs mères était jugée indispensable. Ceci afin d’être jugés dignes de faire partie de ce bataillon d’élite. Des vidéos étaient indispensables pour en témoigner. Une rente confortable leur était assurée à l’Administration du patrimoine du siège apostolique (A.P.S.A.), de façon anonyme, sous forme d’un don spécial du gouvernement italien. Mais la partie principale du financement du « Testament de Tamerlan » était assurée par la Bank Rossiya, en échange d’exclure la Russie de cette islamisation. Mais peut-on vraiment faire confiance à ce genre d’engagements par ce genre d’organisation ?


Deuxième partie : la panique lors de la diffusion du plan infernal par la chaîne de télévision CNBC.

Défaillance de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord.
La réaction des chefs des États concernés fut aussi médiocre que d’habitue : dans un premier temps, pour ne pas devoir affronter leurs parlements respectifs, et assister impuissants aux discours interminables des orateurs des différents partis politiques, et à leurs vacances, ils décidèrent de « refiler le bébé à l’organisation chargée de faire face aux menaces militaires : l’OTAN. Car en effet, il s’agissait bel et bien d’une situation d’agression. Non pas militaire au sens classique du XXe siècle, mais d’une agression terroriste contre laquelle les armées traditionnelles sont trop souvent impuissantes. Lorsqu’un État est militairement attaqué par une organisation terroriste qui s’en prend à sa population civile, et qu’il utilise son armée pour la défendre, ce qui est la raison d’être d’une armée, la quasi-totalité des autres États lui tombe dessus à bras raccourcis, et se range du côté des terroristes. En effet, puisqu’ils ne se constituent pas en armée, ce qui fait leur force, les terroristes sont assimilés à des civils malheureux, maltraités : le cas de l’agression d’Israël par le Hamas est un exemple frappant de la lâcheté et de la myopie des autres États. L’OTAN en est encore toujours à se considérer au siècle dernier. Mais il y avait dans le cas présent un élément majeur qui bloquait l’OTAN, qui l’empêchait de faire enfin un bond en avant et de s’adapter aux guerres modernes : l’un de ses membres usa de son droit de veto pour paralyser cette organisation, la Turquie.

Recours à l’Organisation des Nations unies.
Là, ce fut la débâcle complète des pays menacés : ils étaient en petite minorité à l’Assemblée générale, et à son Conseil de sécurité, ils étaient tributaires du veto d’un ou de plusieurs de ses membres, ce qui ne manqua pas d’arriver. Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies y alla de sa fameuse phrase passe-partout : « Je suis profondément choqué, et j’élève les objections les plus vives ». L’ONU s’avérait à la veille de rendre l’âme, et de rejoindre la Société des Nations au cimetière des bonnes intentions.

Chacun pour soi.
Ce qui produisit le résultat inévitable, le chacun pour soi, avec de petites alliances temporaires, des petits groupes d’États qui convinrent d’unir leurs informations, à défaut d’unir leurs ministères respectifs de la Défense, du contre espionnage et de l’Intérieur. Les pays cibles de cette agression d’une envergure sans précédent partaient perdants, et le plan se poursuivit, quasiment au grand jour ! C’était la guerre, la troisième guerre mondiale, et les pays agressés se laissaient attaquer sans réagir autrement que par des discours, des critiques, des reproches mutuels. Les partis politiques d’opposition en profitèrent pour démontrer que s’ils avaient eu l’un des leurs à la tête de l’État, les choses n’en seraient pas arrivées à la catastrophe nationale en vue. Il n’y avait plus de Roland de Roncevaux, de Polonais venant à la rescousse de Vienne assiégée, comme lors de l’offensive musulmane du Moyen-Âge.

Les religions, ultime refuge.
Les prêtres qui ne s’enfuirent pas en Tasmanie, au Groenland, à Longyearbyen ou au Népal eurent la joie de voir enfin leurs églises ou leurs temples remplis de fidèles, qui prièrent, qui firent des dons somptueux en espèces, pour appeler chacun son Dieu à la rescousse : en effet, seul un miracle pouvait désormais sauver les populations non musulmanes d’une mort horrible, ou d’une conversion que de nombreuses gens étaient d’ailleurs prêts à faire, « Paris vaut bien une messe » leur aurait dit Henri IV. Mais cette affluence inquiétait les médecins, car cela allait amplifier et accélérer la contagion.

Troisième partie, en Europe : l’arroseur arrosé.

L’héritage génétique des anticorps de la peste bubonique.
Les terribles hécatombes de la fin du XIVe siècle avaient laissé une partie de la population européenne vivante, et vaccinée contre les bacilles de la peste bubonique. C’en était une minorité, mais la descendance de cette minorité ne souffrit que peu de l’épidémie. C’étaient surtout les personnes malades ou handicapées qui en furent les victimes. Et tous ceux dont les ancêtres n’avaient pas vécu en Europe durant cette période. En ce qui concernait le virus de l’Ébola, les laboratoires avaient fait merveille, et avaient produit les souches de vaccins qui étaient suffisamment efficaces pour que les bacilles bien vivants répandus par l’ennemi fussent neutralisés dans plus de quatre-vingt-dix cas sur cent. Par contre, tous les immigrants dont les ancêtres n’avaient pas vécu en l’Europe au XIVe siècle en furent, eux, victimes dans la proportion inverse. D’aucuns des « vieux » européens crièrent au miracle, mais ce fut l’exception, car les revues scientifiques publièrent les résultats des analyses de laboratoires qui expliquaient leur survie. Leurs ancêtres les avaient sauvés !

4e partie : l’enquête, par la CIA et Interpol (Europol et Mossad exclus)
Les deux copines Natalia Kryanova et Sandra Owen-Davies, Moira House, Eastbourne, A-levels AAA, gone to MIT, histoire, antiquité et l’autre biologie. Appartement à Crans-Montana sur Sierre, hôtel le Mandarin Oriental, restaurant le Sud. Rencontre avec un djihad syrien, Omar Djoukaji, fils de Hassan, petit-fils du célèbre diplomate Abdul-Rahman Djoukaji, d’Alep, ayant la diarrhée, homards, clé USB. Ski sur le Golan avec le Druze, visite de Petra avec guide bédouin, autorisation du roi de Jordanie Abdullah II
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Gex, le Centre du Monde après la Gare de Perpignan (selon Salvator Dali, se moquant un peu des Catalans français), 7 janvier 2015.


(Cette signature contient un hyperlien qui ouvre un courriel adressé à l’auteur, en cas de réclamations, d’erreurs ou de la victoire de l’I.S.)